Exclu - Koffi Amétépé Tona « Chaque histoire mérite d’être racontée »

Exclu – Koffi Amétépé Tona : « Chaque histoire mérite d’être racontée »

Afrique Culture

Koffi Amétépé Tona, jeune réalisateur prometteur et scénariste primé en Europe, s’est confié à notre site information dans un entretien exclusif. Il est revenu sur son parcours, ses inspirations et ses projets à venir. Entre passion et détermination, il s’est exprimé sans détour sur son aventure dans le monde du cinéma.

Afrika Habari : Bonjour monsieur, merci de vous présenter à nos lecteurs ! 

Koffi Amétépé Tona : Je me nomme Koffi Amétépé Tona, communément appelé Navarro Tona, je suis Scénariste-Réalisateur, Technicien audiovisuel. J’ai fait mes études cinématographiques à l’Institut Média Centre de Dakar au Sénégal.

AH : Koffi, comment est née votre passion pour le cinéma ?

KAT : Depuis tout petit, j’ai toujours été fasciné par les histoires. Je me souviens des soirées passées à regarder des films africains ou des classiques européens avec mon père. Ce n’était pas juste du divertissement pour moi : c’était un moyen de voyager, de comprendre le monde différemment. Avec le temps, j’ai compris que je voulais non seulement regarder des films, mais aussi en créer.

AH : Vous avez d’abord été reconnu pour vos scénarios, maintenant vous alliez écriture et réalisation.

KAT : C’est vrai ! J’ai commencé par l’écriture parce que c’est ce qui me semblait le plus naturel. J’écrivais des histoires inspirées de la vie quotidienne, des expériences de mes proches ou même de mes rêves. J’ai eu la chance que certains de mes scénarios soient primés en Italie (Ferrara). Notamment, « Mariage impossible » et « Anti-racisme », ce qui m’a encouragé à aller plus loin. Mais rapidement, je me suis dit : pourquoi ne pas réaliser mes propres récits ? J’avais une vision très précise de ce que je voulais, et la caméra est devenue le prolongement de ma plume.

AH : Quels sont les thèmes qui vous tiennent le plus à cœur ?

KAT : Je dirais que mes thèmes de prédilection tournent autour de la quête d’identité, des droits de l’homme, la violence faite aux femmes et des rêves brisés ou accomplis. Ce sont des sujets qui me touchent personnellement. Je pense qu’il est essentiel de raconter ces histoires, car elles parlent à beaucoup de gens. Mais au-delà des drames, j’aime aussi capturer les moments de joie, d’espoir et de résilience.

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AH : Pouvez-vous nous parler de vos projets actuels ?

KAT : Je travaille actuellement sur une série dont je taie le nom pour le moment. C’est un projet très important. J’aimerais qu’il serve de pont entre plusieurs générations, qu’il raconte les réalités de ceux qui partent, mais aussi de ceux qui restent.

AH : On dit souvent que la réalisation est un parcours semé d’embûches. Quelles sont les plus grandes difficultés que vous avez rencontrées ?

KAT : Oh, il y en a eu, c’est certain ! (Rires) Déjà, le financement est un vrai défi, surtout quand on débute et qu’on essaie de réaliser des films hors des circuits classiques. Il y a aussi la question de la reconnaissance. On a parfois l’impression de devoir prouver dix fois plus qu’on mérite notre place. Mais chaque difficulté est une leçon. Cela m’a appris à être patient et à toujours croire en mes projets, même quand les choses semblaient compliquées.

AH : Qu’est-ce qui vous motive à continuer ?

KAT : Le pouvoir du cinéma. Je crois sincèrement que les films peuvent changer des vies. Ils peuvent éduquer, inspirer, rassembler. Et surtout, ils donnent une voix à ceux qui n’en ont pas toujours. Chaque histoire mérite d’être racontée. Tant que je pourrai le faire, je continuerai.

AH : Quels conseils donnerez-vous aux jeunes qui veulent se lancer dans l’écriture ou la réalisation ?

KAT : Croyez en vous et en vos idées. Ne vous comparez pas aux autres, suivez votre propre chemin. Prenez le temps d’apprendre, de collaborer, et surtout, n’ayez pas peur d’échouer. Chaque erreur est une chance d’évoluer.

AH : Pour finir, où vous vous voyez dans dix ans ?

KAT : (Rires) Bonne question ! J’espère avoir réalisé plusieurs longs-métrages et travaillé avec des talents du monde entier. Mais plus que tout, j’aimerais créer un espace de formation pour les jeunes réalisateurs africains, pour les aider à raconter leurs propres histoires. Parce que je suis convaincu que le futur du cinéma est entre leurs mains.

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