L’auteur de l’attaque à l’arme blanche qui a visé vendredi le président des Comores, Azali Assoumani, est mort en détention a annoncé le procureur de la République de Moroni.
« Il était isolé dans une salle pour qu’il se calme, hier (vendredi) après son interpellation. Les enquêteurs l’ont trouvé ce (samedi) matin inanimé. Un médecin a constaté son décès », a déclaré le procureur, Ali Mohamed Djounaid, au palais de justice de Moroni cité par BFM TV.
« Une enquête est ouverte pour déterminer les causes » de son décès, a-t-il ajouté.
Le président des Comores a été « légèrement blessé » au cours d’une agression au couteau alors qu’il assistait vendredi aux funérailles d’un chef religieux, ont indiqué ses services. Une autre personne a également été blessée alors qu’elle tentait de le protéger, ont indiqué les autorités.
L’attaque a eu lieu dans la ville de Salimani, à la périphérie de la capitale Moroni.
Assoumani a été réélu président des Comores en janvier, à l’issue d’un scrutin dénoncé par les partis d’opposition comme étant frauduleux. Au moins une personne est morte dans les troubles qui ont suivi le scrutin.
L’auteur de l’agression était un jeune de la commune âgé de 22 ans, décrit comme sans histoire et ayant rejoint l’armée il y a deux ans.
Azali Assoumani, 65 ans, ancien chef d’état-major de l’armée arrivé au pouvoir par un coup d’État militaire, a été réélu président en janvier à l’issue d’un vote contesté suivi de deux jours de manifestations meurtrières. Ses détracteurs l’accusent d’autoritarisme croissant dans l’archipel de trois îles, situé dans le canal du Mozambique et comptant quelque 870.000 habitants.
Le pays, constitué d’un archipel d’îles au large de la côte est de l’Afrique, a connu plus d’une douzaine de coups d’État ou de tentatives de coup d’État depuis son indépendance de la France en 1975.