Le colonel Sadiba Koulibaly, ancien chef d’état-major général des armées, est mort en détention dans un lieu inconnu. Deux semaines plus tôt, il avait été condamné par le tribunal militaire de Conakry à cinq ans de prison ferme pour « désertion et détention illégale d’armes ». Selon le procureur militaire, le haut-gradé, qui était l’une des personnalités les plus connues de la junte du CNRD, est décédé suite d’ un arrêt cardiaque.
Le message du parquet militaire indique que Koulibaly est décédé le 24 juin à l’hôpital Ignace-Deen de Conakry. « Il résulte des conclusions du rapport d’autopsie établi à cet effet que le décès pourrait être imputable à un psycho-traumatisme important et un stress prolongé qui sont à l’origine d’une arythmie cardiaque majeure ayant entraîné une défibrillation et un arrêt cardiaque », précise le colonel Aly Camara, le procureur militaire. Mais , Me Lancinet Diabaté, l’un des avocats du colonel Koulibaly, rejette la version d’une mort naturelle.
Cette mauvaise nouvelle tombe une dizaine de jours après la condamnation du colonel Koulibaly. Il avait été reconnu coupable de désertion et détention illégale d’armes et condamné à cinq ans de prison. Après sa condamnation, l’ancien chef d’état-major général des armées guinéennes n’est plus général.
Pour rappel, le général Sadiba Koulibaly, récemment rétrogradé colonel, était considéré comme le numéro 2 de la junte du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), après le putsch du 5 septembre 2021. Il a perdu son poste de chef d’état-major général des armées guinéennes en mai 2023.
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