En Russie, Gazprom, a de nouveau suspendu les livraisons de gaz sur le gazoduc « Nord Stream 1 » vers l’Allemagne, invoquant des besoins de maintenance.
Cette suspension est la dernière d’une série d’arrêts d’approvisionnement en gaz qui ont contribué à une crise énergétique en cours en Europe à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine qui a commencé le 24 février 2022.
Gazprom a déclaré le 31 août 2022 que les approvisionnements via « Nord Stream 1 » étaient complètement arrêtés pour des travaux préventifs sur une unité de compresseur. L’annonce est intervenue peu de temps après que l’opérateur de réseau gazier européen ENTSOG a annoncé que les livraisons avaient cessé.
Gazprom a soutenu à plusieurs reprises que les arrêts d’approvisionnement sont nécessaires pour l’entretien de routine, mais ont été exacerbés par les complications de livraison d’équipement créées par les sanctions occidentales contre la Russie.
Le chef de l’Agence fédérale allemande des réseaux, Klaus Mueller, a qualifié le dernier arrêt de techniquement incompréhensible, ajoutant que l’expérience montre que Moscou prend une décision politique après chaque soi-disant entretien.
« Nous ne saurons que début septembre si la Russie recommence », a déclaré Mueller, faisant apparemment référence aux suspensions et réductions des flux en juin et juillet 2022 que la Russie a imputées à la maintenance.
Interrogé le 27 août 2022 sur la reprise des approvisionnements de Gazprom après la fin des travaux de trois jours, le porte-parole du gouvernement russe, Dmitri Peskov, a précisé qu’il existe une garantie. Mis à part les problèmes techniques, dit-il, causés par les sanctions, rien n’interfère avec les approvisionnements.
Les capitales occidentales ont imposé des sanctions contre la Russie, qui ne permettent pas des travaux de maintenance et de réparations normaux », a-t-il affirmé, semblant faire référence à un incident survenu en juillet 2022 lorsque, après 10 jours de maintenance programmée, les débits du « Nord Stream 1 » ont diminué.
Gazprom a souligné que le problème résultait du blocage de la livraison d’une turbine clé en Russie en raison de sanctions. L’Allemagne, d’où la turbine était envoyée, a laissé entendre que c’était Moscou qui bloquait cette livraison.
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