Au Royaume-Uni, Boris Johnson a annoncé son départ à la tête du Parti conservateur suite une série de démissions au sein de son gouvernement.
Il a tenté de s’accrocher mais la pression s’est avérée trop forte. Boris Johnson a annoncé jeudi 7 juillet sa démission du poste de chef du Parti conservateur. Il était confronté depuis plusieurs jours à une avalanche de départs au sein de son gouvernement dus à une succession de scandales.
En poste au 10 Downing Street depuis juillet 2019, Boris Johnson devrait toutefois tenter de rester premier ministre jusqu’à la rentrée parlementaire, prévue en septembre. Il pourrait alors laisser sa place à son successeur avant le prochain congrès du Parti conservateur qui aura lieu début octobre. Un délai loin de faire l’unanimité au sein de son parti.
Depuis le 05 juillet 2022, la situation devenait intenable pour le premier ministre britannique. Les ministres de la santé Sajid Javid et des finances Rishi Sunak ont été les premiers à quitter leurs fonctions, et ont été très vite suivis par d’autres membres du gouvernement. La nouvelle ministre de l’éducation a même jeté l’éponge à peine deux jours après sa nomination.
Au total, plus de 50 démissions ont été annoncées au sein du gouvernement, dont cinq ministres. Un exode d’une rapidité et d’une ampleur sans précédent dans l’histoire politique britannique.
Les appels à la démission du premier ministre conservateur se sont multipliés ces derniers jours. Dans la soirée du 06 juillet 2022, plusieurs ministres s’étaient rendus à Downing Street pour essayer de convaincre Boris Johnson qu’il avait perdu la confiance du Parti conservateur après trois années turbulentes au pouvoir. Ils l’ont exhorté à démissionner, dans son intérêt et celui du pays.
Le premier ministre de 58 ans a pourtant tenté de résister jusqu’au bout. Il avait ainsi riposté aux frondeurs en limogeant par téléphone le ministre qui avait été le premier à venir lui conseiller de démissionner plus tôt dans la journée.
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Avec La Croix