Le président du Sri Lanka était coincé mardi 12 juillet à l’aéroport de Colombo après un face-à-face humiliant avec les agents de l’immigration l’empêchant de s’exiler à l’étranger, selon des sources officielles.
Les responsables de l’immigration ont refusé à Gotabaya Rajapaksa l’accès au salon VIP pour faire viser son passeport, alors que le chef de l’État voulait éviter le terminal ouvert au public, craignant la réaction de la population.
N’ayant pas encore démissionné, ce qu’il a promis de faire mercredi pour une «transition pacifique du pouvoir», Gotabaya Rajapaksa bénéficie d’une immunité présidentielle. Il pourrait avoir l’idée d’en profiter pour quitter le pays.
Le chef de l’État et sa femme ont passé la nuit précédente dans une base militaire proche de l’aéroport international. Ils ont manqué quatre vols qui auraient pu les conduire vers les Émirats arabes unis.
Selon une source du domaine de la défense, les conseillers de Gotabaya Rajapaksa discutent d’une fuite du président et de son entourage à bord d’un navire de patrouille. Le bureau de la présidence ne communique pas sur sa situation, mais Gotabaya Rajapaksa demeure le commandant en chef des armées, disposant ainsi de moyens militaires.
Un vaisseau de la marine avait déjà utilisé pour transférer le chef de l’Etat samedi du palais présidentiel assiégé par les manifestants au port de Trincomalee, dans le nord-est du pays. Puis, Gotabaya Rajapaksa avait rejoint lundi en hélicoptère l’aéroport international de Colombo. «La meilleure option maintenant est de sortir par la voie maritime», a déclaré le responsable de la défense. Et d’ajouter : «Il pourrait aller aux Maldives ou en Inde et prendre un vol pour Dubaï».
Avec lefigaro
Lire aussi : Sri Lanka : le président en fuite, les manifestants se baignent dans sa piscine ( vidéo)