Le Tchad s’est réveillé avec des manifestations débouchant sur une violence indescriptible. Les sources sur place ont mis en ligne des photos sensibles et choquantes. On y voit des blessés et des morts, des pneus brûlées.
D’après nos premières informations, les manifestants réclament la démission du gouvernement de transition. Ce dernier a décidé que l’actuel président de transition fasse encore 2 ans au pouvoir et soit libre de se présenter à la présidentielle à venir. « Deux poids, deux mesures », crient les uns et les autres faisant allusion aux transitions en Guinée, au Mali et au Burkina.
Au Tchad, « les militaires continuent de fusiller les habitations à l’heure où nous mettons en ligne cette publication. Un véritable génocide s’opère au Tchad », selon la Rédaction de TchadOne.
Selon de sources concordantes, le journaliste Oredjé Narcisse blessé par les militaires lors des manifestations, est mort. Des sources parlent d’une dizaine de morts et une centaine de blessés. Des chiffres qui restent à vérifier.
Dépassé par les événements, l’artiste Mokobe a réagi sur sa page Facebook. « Tchad 🇹🇩: Tirer à balle réelle sur sa propre population, Cette population qu’ils sont censés protéger. Les dirigeants et les forces de sécurité et de l’ordre ont perdu le peu d’humanité qui restait en eux. Des photos et des vidéos insoutenables. Ce sont des civils, ce sont nos jeunes, nos frères et sœurs, nos enfants, nos parents qu’ont veut tuer sous prétexte qu’ils manifestent, il y’a déjà des morts et des blessés c’est catastrophique.
Que les victimes reposent en Paix
Une forte pensée pour le peuple Tchadien. Un maximum de partage pour apporter notre soutien au Tchad 🇹🇩 merci », a-t-il écrit.
La France n’est pas impliquée
Paris a «condamné» jeudi 20 octobre les violences opposant police et manifestants à N’Djamena, où des centaines de personnes sont réunies contre le maintien au pouvoir du président Mahamat Idriss Déby Itno.
«Des violences sont survenues ce matin au Tchad, avec notamment l’utilisation d’armes létales contre les manifestants, ce que la France condamne», souligne un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Ainsi, on apprend que Paris ne joue «aucun rôle dans ces évènements».
