Mali-Guinée : Goïta échappe aux sanctions, pas Doumbouya

Mali-Guinée : Goïta échappe aux sanctions, pas Doumbouya

Afrique Politique

La nature du régime guinéen et le sort des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali étaient les deux sujets au menu de la réunion de crise qui s’est tenue, le 22 septembre 2022, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.

Président en exercice de la Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Umaro Sissoco Embaló avait agité le spectre de lourdes sanctions. Ce sont à peine plus que des sermons que vont subir le Mali et la Guinée.

Semblant vouloir donner encore une chance au dialogue, les pays ouest-africains ont adopté une ligne médiane après s’être réunis près de trois heures en sommet extraordinaire, le 22 septembre 2022, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, à New York.

Sur le dossier des 46 soldats ivoiriens encore retenus au Mali, la CEDEAO a pour la première fois, demandé la libération immédiate et sans condition des militaires retenus depuis plus de deux mois, soutenant ainsi pleinement la Côte d’Ivoire qui déplore une affaire « ubuesque », selon un terme d’un proche du président, Alassane Ouattara. Bamako accuse ces soldats venus en appui à la mission des Nations unies d’être des mercenaires.

« Le régime malien sera considéré comme pleinement responsable s’il arrive quelque chose à l’un d’eux », a rétorqué le nouveau président de la Commission de la CEDEAO, Omar Aliou Touray.

Aucune sanction n’a donc été décidée, en dépit du fait que certains pays, tels le Niger ou la Guinée Bissau, se disaient prêts à suivre la Côte d’Ivoire si celle-ci les exigeait.

La Guinée, en revanche, n’y a pas échappé. Ces dernières semaines, l’irritation des présidents Ouest-africains n’a cessé de s’accentuer face à l’attitude de Mamadi Doumbouya, soupçonné de vouloir s’éterniser au pouvoir.

« Les coups d’État ne sont pas acceptables au sein de la CEDEAO, résume une source gouvernementale ouest-africaine. Et le cas échéant, il faut que la période de transition soit acceptable. Pour l’instant, ce n’est pas le cas en Guinée ».

« Des mesures de rétorsion ont été actées, mais elles seront graduelles », ont précisé les participants au sommet. Le détail de ces sanctions n’a pas encore été révélé.

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Avec Jeune Afrique

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