L’ancien président Mahamadou Issoufou est accusé d’être un soutien des putschistes. Trois semaines après le coup d’Etat difficile à accepter par la CEDEAO tout comme plusieurs pays de par le monde, M. Issoufou se prononce une nouvelle fois sur la situation du pays. Si dans un premier temps, il s’est contenté d’appeler au calme sans grande exigence, cette fois, ce n’est plus pareil.
Dans les colonnes de Jeune Afrique, l’ancien président se veut clair. « Mon exigence n’a jamais varié. Je demande la libération du président Mohamed Bazoum et sa restauration dans ses fonctions. », a déclaré l’ex-président.
Quant aux accusations de complicité avec les autorités militaires, l’ancien président pense que cela ne vaut pas la peine et qu’il n’a aucun intérêt à agir ainsi.
« (Je ressens ces accusations) très mal. Je me sens insulté, meurtri dans mon intelligence. Tout cela est archi-faux. Ceux qui propagent ce type de rumeurs sont ceux-là même qui, dès le premier jour, ont cherché à nous diviser, Bazoum et moi. Mais notre amitié a toujours été plus forte que cela. Et puis, posez-vous la question : qu’aurais-je à gagner dans ce scénario ? Rien. Qu’aurais-je à perdre ? Tout. », a-t-il tranché.
Une chose est sûre, l’ancien président n’a pas pu convaincre son ancien chef de la garde présidentielle qui se trouve à la tête des putschistes, le général Abdourahamane Tchiani à libérer Bazoum ni à faire rétablir l’ordre constitutionnel. Pendant ce temps, la menace d’une intervention militaire de la CEDEAO pèse, les contours étant finalisés.
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