Le 20 juin 2024, le gouvernement nigérien a pris une décision significative en retirant le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren à l’entreprise française Orano. Cette décision marque un tournant majeur dans les relations économiques et minières entre le Niger et ses partenaires internationaux.
Orano, anciennement connu sous le nom d’Areva, est une société française spécialisée dans le secteur de l’énergie nucléaire. Présente au Niger depuis plusieurs décennies, Orano exploite plusieurs gisements d’uranium. Le gisement d’Imouraren, situé dans le nord du pays, est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à plus de 200 000 tonnes.
Le 12 juin, un porte-parole d’Orano avait annoncé à l’AFP que des « travaux préparatoires » avaient été lancés. Jeudi, l’entreprise française a précisé que les infrastructures du gisement étaient « rouvertes depuis le 4 juin 2024 pour accueillir les équipes de construction et faire avancer les travaux ».
Malgré cette décision du gouvernement nigérien, Orano a assuré être « disposé à maintenir ouverts tous les canaux de communication avec les autorités du Niger sur ce sujet, tout en se réservant le droit de contester la décision de retrait du permis d’exploitation devant les instances judiciaires compétentes, nationales ou internationales ».
« Orano prend acte de la décision des autorités du Niger de retirer à sa filiale Imouraren SA son permis d’exploiter le gisement, et ce malgré la reprise des activités sur site conformément aux attentes qu’elles avaient exprimées », a écrit le groupe dans un communiqué transmis jeudi à l’AFP.
Orano, spécialiste du combustible nucléaire, exploite depuis 1971 de l’uranium dans le nord du Niger. Si le site de la Compagnie des mines d’Akokan (Cominak) est fermé depuis 2021, la Somaïr, dans la région d’Arlit est toujours active malgré des « difficultés » dans « la chaîne logistique », selon le groupe.
La mine d’Imouraren est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200 000 tonnes. D’ailleurs, le Niger fournit 4,7 % de la production mondiale d’uranium naturel, selon des chiffres de l’agence d’approvisionnement d’Euratom (ESA) de 2021.
Thérèse d’Avila DOUTI ( stagiaire)
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