Le Premier ministre malien de transition, Choguel Maïga a annoncé le lancement d’un « processus » de transition de « deux ans ». Un défi que le Mali lance à ses paires de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO) alors que ceux-ci demandent à Bamako d’organiser des élections en 16 mois maximum.
Le Premier ministre du Mali, Choguel Maïga installé par les militaires a annoncé jeudi dernier que le calendrier de transition de deux ans retenu par le président transitoire est engagé. La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) appelle les militaires à rendre rapidement le pouvoir aux civils et à organiser des élections en 16 mois maximum. Après plusieurs tentatives de discussions et négociations ratées, la patience du gouvernement malien de transition semble avoir atteind sa limite.
“Nous avons espéré de semaine en semaine trouver un accord avec la CEDEAO pour rentrer dans un processus d’accélération (…) mais nous sommes arrivés à un point où nous avons perdu trois mois de discussion et aujourd’hui nous avons décidé de ne plus attendre », a déclaré Choguel Maïga.
D’un autre côté, la CEDEAO maintient toujours les lourdes sanctions économiques contre le Mali. Et selon Maïga, cet embargo viole les “ propres textes ” de l’organisation.
En dépit des tensions, Choguel Maïga rassure que le contact avec la CEDEAO n’était pas rompu et que de nouveaux pourparlers étaient prévus dans les prochains jours.
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