La Corée du Nord a lancé jeudi matin un missile balistique à courte portée vers ses eaux orientales et a fait voler des avions de guerre près de la frontière avec la Corée du Sud. Cette dernière a fait aussi voler des avions en guise de réponse.
Une dizaine d’avions de combat nord-coréens ont survolé jeudi une zone proche de la frontière avec la Corée du Sud, qui a envoyé à son tour des appareils, selon l’agence de presse Yonhap.
Les mesures nord-coréennes suggèrent qu’elle poursuivrait une série d’essais d’armes visant à renforcer sa capacité nucléaire. Certains experts disent que la Corée du Nord voudrait éventuellement que les États-Unis et d’autres l’acceptent comme un État nucléaire, en levant les sanctions économiques et en faisant d’autres concessions.
Le ministre japonais de la Défense, Yasukazu Hamada, a déclaré que le missile a volé sur une trajectoire « irrégulière » – une référence possible pour décrire l’arme KN-23 hautement manœuvrable du Nord, calquée sur le missile russe Iskander.
Selon lui, la Corée du Nord constitue une menace pour le Japon, ainsi que pour la région et la communauté internationale.
C’était le dernier d’une série de lancements de missiles par la Corée du Nord ces dernières semaines.
Le Nord a estimé que les essais d’armes visaient à émettre un avertissement à Séoul et à Washington pour l’organisation d’exercices navals conjoints « dangereux » impliquant un porte-avions américain.
« L’armée populaire (nord)-coréenne envoie un avertissement sévère à l’armée sud-coréenne, incitant à la tension militaire dans la zone de première ligne avec une action imprudente », a précisé un porte-parole non identifié de l’état-major général de l’armée populaire coréenne dans un communiqué de l’Agence de presse centrale coréenne officielle.
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