Kenya cult deaths hits 90 as authorities expand operation

Kenya : affaire de “ s’affamer pour rencontrer Jésus”, 90 morts

Afrique Société

Le nombre de morts dans une forêt au Kenya appartenant à un pasteur a atteint 90  ce mardi, alors que le ministre de l’Intérieur du pays a annoncé une opération élargie sur le site.

Le nouveau chiffre est venu après que la police a exhumé 17 autres corps. Le nombre total de victimes émaciées secourues s’élève désormais à 34.

Le pasteur Paul Makenzie, qui dirige la Good News International Church, est accusé d’avoir attiré ses partisans dans le ranch près de la ville de Malindi. Il leur aurait dit de jeûner jusqu’à la mort afin de rencontrer Jésus avant de les enterrer dans des tombes peu profondes réparties sur son territoire. 

Il a été arrêté après que la police a perquisitionné la propriété au début du mois et reste en garde à vue.

Le ministre de l’Intérieur, Kithure Kindiki, a expliqué que l’équipe de sécurité « intensifiera les missions de recherche et de sauvetage pour sauver autant de vies que possible ».

« La totalité de la parcelle de terrain de 320 hectares qui fait partie du ranch de Shakahola est déclarée zone perturbée et zone d’opération », a fait savoir le ministre lors de sa visite dans la région.

Le ministre a déclaré qu’il y aurait un tournant dans la manière dont le pays gère les menaces causées par l’extrémisme religieux et enquêtait sur une autre secte présumée dans le même comté de Kilifi.

Les équipes de fouilles sur le site ont trouvé des corps décomposés enterrés dans des fosses communes et individuelles marquées d’une croix.

Le groupe des musulmans pour les droits de l’homme, basé à Mombasa, a appelé le gouvernement « à envisager la possibilité d’utiliser la surveillance aérienne par l’utilisation d’hélicoptères pour sauver plus de personnes et accélérer le processus ».

Les autopsies des corps devraient commencer jeudi, les médias locaux rapportant que les morgues gouvernementales de Kilifi sont remplies à pleine capacité.

Ce sont les pires décès de sectes enregistrés au Kenya.

Le pasteur avait déjà été arrêté deux fois – en 2019 et en mars de cette année – en relation avec la mort d’enfants. À chaque fois, il a été libéré sous caution et les deux affaires sont toujours en cours devant les tribunaux.

Le ministre de l’Intérieur a comparé les morts de la secte à celle dirigée par le prédicateur américain Jim Jones, dont les 900 partisans se sont empoisonnés lors d’un suicide collectif en 1978.

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