Après avoir passé 23 ans à la tête du Rwanda, Paul Kagame a exprimé son désir de se retirer et de céder le pouvoir à une autre personne.
Le président rwandais Paul Kagame a annoncé qu’un plan de succession est actuellement en discussion active au sein du parti au pouvoir. Il a fait cette déclaration lors d’un point de presse conjoint avec son homologue kenyan, William Ruto, à Kigali. M. Kagame a qualifié sa retraite d' »inévitable ».
M. Kagame a déclaré qu’il veille à la création d’un environnement qui donnerait naissance à des personnes capables de diriger.
« Nous avons cette discussion au sein de notre parti depuis 2010, mais les circonstances, les défis et l’histoire du Rwanda ont tendance à dicter certaines choses », a-t-il affirmé dans un reportage de la BBC.
Il a déclaré que sa retraite était une question qui devait être discutée « tôt ou tard », ajoutant sa certitude de « rejoindre le journalisme dans ma vieillesse. J’attends cela avec impatience », a dit M. Kagame.
Ses commentaires interviennent quelques jours après que le parti au pouvoir du pays, le Front patriotique rwandais (FPR-Inkotanyi), a élu sa première femme vice-présidente.
Le président Kagame a conservé le poste de président. Il dirige le parti depuis 1998.
Ce n’était pas la première fois que M. Kagame parlait de retraite. En décembre 2022, il a fait savoir qu’il n’avait aucun problème à devenir un senior ordinaire.
En 2015, un référendum controversé au Rwanda a supprimé la limite constitutionnelle de deux mandats pour les présidents. M. Kagame, au pouvoir depuis 2000, a pu briguer un troisième mandat et remporter les élections. Il a ouvert la porte à une candidature en 2024 depuis peu.
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