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Guinée : le général Mamadi Doumbouya, candidat à l’élection présidentielle

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Le général Mamadi Doumbouya est arrivé, lundi 3 novembre, dans l’après-midi, à la Cour suprême de Guinée. Il aura attendu le tout dernier jour pour déposer son dossier de candidature, confirmant ainsi sa participation à l’élection présidentielle prévue le 28 décembre prochain.

Depuis plusieurs semaines, les appels à sa candidature se sont multipliés à travers le pays. Des ministres, des hauts gradés de l’armée, des administrateurs territoriaux, des fonctionnaires et des groupes de femmes avaient publiquement demandé au chef de la transition de se porter candidat. Certains de ses partisans sont même allés jusqu’à affirmer avoir réuni la caution électorale de 900 millions de francs guinéens, soit environ 59 millions de francs CFA, nécessaire pour valider sa candidature.

Pour Kabinet Fofana, analyste politique, cette décision ne surprend pas. Selon lui, la nouvelle Constitution permettait légalement au général Doumbouya de se présenter et le soutien constant de ses partisans rendait sa candidature presque inévitable. « Ce n’est pas du tout une surprise, puisque légalement la nouvelle Constitution le lui permettait et du point de vue politique, les soutiens ont continué à l’en appeler. Je pense qu’il a simplement répondu à cet appel », estime-t-il.

Des candidatures indépendantes ont également été évoquées. Mais plusieurs aspirants dénoncent la difficulté d’obtenir les parrainages nécessaires, notamment le soutien d’au moins 30 % des maires dans 70 % des communes du pays. En l’absence d’élections locales, ces maires ont été remplacés par des présidents de délégations spéciales nommés par les autorités. Une situation qui rend difficile, voire impossible, tout appui à un autre candidat que l’actuel président de la transition.

Les forces vives de Guinée, regroupant des partis politiques, des syndicats et des organisations de la société civile, ont réagi vivement à cette candidature. Elles appellent les citoyens à la rejeter, accusant le général Doumbouya de parjure et de trahison vis-à-vis de ses engagements pris lors de son arrivée au pouvoir en septembre 2021. Le chef de la junte avait alors promis de remettre le pouvoir aux civils avant la fin de l’année 2024.

Pour ces acteurs, la décision du général Doumbouya marque un tournant dangereux dans l’histoire politique du pays. « C’est le moment où l’homme qui s’était présenté comme le restaurateur de la démocratie choisit d’en devenir le fossoyeur », dénoncent-ils.

L’élection du 28 décembre prochain s’annonce donc cruciale. Elle sera la première depuis le coup d’État de 2021 et déterminera si la Guinée réussira à revenir à un ordre constitutionnel civil ou si elle prolongera la période d’incertitude politique ouverte il y a quatre ans.

Aida Rachel KOUMONDJI (stagiaire)

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