En Guinée, des accusations d’agressions sexuelles sur des filles mineures dans un centre de formation continuent de susciter une vive émotion et une mobilisation croissante. Les organisations de défense des droits des mineurs et des femmes, notamment celles luttant contre les violences sexuelles et sexistes, ont réagi avec indignation.
En fin juin, une jeune joueuse a brisé le silence sur RFI, décrivant un réseau pédocriminel opérant au sein du centre de Nongo à Conakry.
Ce témoignage bouleversant a immédiatement fait réagir les associations féministes du pays, en particulier le Club des jeunes filles leaders de Guinée. Cette organisation a appelé le procureur de la République à s’auto-saisir de l’affaire, soulignant que l’enquête policière n’avait guère progressé depuis un an.
Le Club des jeunes filles leaders a également exprimé son intention de porter plainte contre X ou de se constituer partie civile en soutien aux victimes présumées.
« Le cas de la Féguifoot est malheureusement loin d’être isolé. Tant au niveau national qu’international, de nombreux cas de violences sexuelles sont étouffés et restent impunis », a déclaré Oumou Khairy Diallo, directrice exécutive du Club des jeunes filles leaders de Guinée.De nombreuses voix dénoncent le manque de volonté des autorités pour faire avancer l’affaire.
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Ces révélations mettent en lumière la nécessité urgente d’une action concertée des autorités et de la société civile pour protéger les jeunes athlètes et garantir que justice soit rendue.
La mobilisation continue des organisations de défense des droits des enfants et des femmes sera cruciale pour s’assurer que de tels abus ne soient plus d’actualité.
Thérèse d’Avila DOUTI (stagiaire)