Au Ghana, le virus du VIH SIDA est sur une courbe ascendante. Les autorités sanitaires locales tirent la sonnette d’alarme.
Au total, vingt-trois mille quatre-cent quatre-vingt-quinze personnes au Ghana ont été testées positives au VIH SIDA au cours du premier semestre de l’année 2022.
« Le chiffre est de 2% des neuf-cent quarante-huit mille quatre-vingt-quatorze personnes qui ont effectué un test de dépistage du VIH de janvier à juin 2022 », a déclaré le directeur du programme national de lutte contre les IST et le VIH/SIDA, le Dr Stephen Ayisi Addo.
« Le chiffre de cette nouvelle infection est trop élevé, nous devons donc intensifier l’éducation pour faire savoir aux gens que le VIH est toujours réel ; … Nous devons faire savoir aux gens qu’ils doivent s’en tenir aux stratégies de prévention… », a-t-il indiqué.
Le Dr Ayisi Addo a souligné que la plupart des vingt-trois mille quatre-cent quatre-vingt-quinze personnes testées positives avaient depuis été mises sous traitement contre le VIH.
Il a attribué les chiffres à la complaisance et à l’ignorance expliquant que la sensibilisation de la part des agents de santé avait diminué.
« Certains jeunes d’aujourd’hui ne savent pas que le VIH existe. Certains le savent, mais ils ont supposé que ce fût parti. Les gens ont maintenant plus peur du Covid-19 et de la fièvre de Marburg que du SIDA », a-t-il souligné.
Dans l’ensemble, a-t-il affirmé, en décembre 2021, la proportion estimée de personnes séropositives dans le pays était de trois-cent cinquante mille, dont seulement 71 % étaient identifiées par le programme de contrôle.
De ce nombre, a-t-il noté, plus de deux-cent quarante-cinq mille, soit 99 %, étaient sous traitement en juin 2022.
Il a laissé entendre qu’environ 79% de ceux qui avaient la maladie et prenaient leurs médicaments avaient atteint le stade non détectable, ce qui signifie qu’ils ne peuvent pas transmettre le virus à d’autres.
Pour rappel, le Dr Ayisi Addo a ajouté que la prévalence de la maladie était plus élevée chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, avec un taux de prévalence de 18 % ; chez les travailleuses du sexe, avec une prévalence de 4,6 %.
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