Neuf personnes ont été tuées et plusieurs autres ont été blessées jeudi matin dans une embuscade tendue par des assaillants inconnus dans le nord du Ghana, a déclaré Zubeiru Abdulai, chef du district local de Pusiga.
L’attaque a eu lieu près de la frontière avec le Burkina Faso, où des militants islamistes mènent une insurrection. Les violences militantes au Ghana sont rares, mais ses voisins, le Togo et la Côte d’Ivoire, ont vu des militants traverser leurs frontières nord pour mener des attaques sporadiques.
Les assaillants ont tiré sur deux véhicules transportant des commerçants en route vers la localité de Cinkasse (Togo) , a expliqué Abdulai, qui a ajouté que les blessés étaient soignés à l’hôpital de Bawku. La plupart des victimes étaient des femmes, a-t-il précisé.
Pour l’heure, le mobile et l’identité des assaillants ne sont pas encore connus. Les forces de l’ordre ont été déployées sur place et le chef du district de Pusiga.
Cette attaque intervient dans une période marquée par des tensions communautaires entre deux ethnies locales – les Mamprusi et les Kusasi -, dans la région de Bawku, proche de la frontière avec le Burkina Faso.
« Ces tensions ont monté d’un cran en février dernier lorsqu’un officier de l’immigration a été tué et deux de ses collègues blessés » selon RFI. Pour sécuriser les lieux, les autorités ghanéennes avaient dépêché 1 000 soldats à la frontière avec le Burkina Faso.
Le ministre de la Défense avait souligné que les violences intercommunautaires étaient en train de profiter aux groupes armés actifs dans la région.
Certains observateurs pensent que les agents de l’immigration au Ghana aujourd’hui, passent plus de temps à répondre aux troubles interethniques qu’à sécuriser les frontières qui sont ainsi plus vulnérables.
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