Ce mercredi, la Cour suprême du Ghana a rejeté deux recours s’opposant à une loi anti-LGBT+. Le texte avait été adopté par les députés fin février. « Il n’y a pas d’acte que la Cour suprême puisse annuler en vertu de sa compétence », a déclaré Avril Lovelace-Johnson, présidente du panel des sept juges de la Cour suprême.
La loi, qui entrera en vigueur après sa ratification par le président sortant Nana Akufo-Addo, prévoit jusqu’à trois ans d’emprisonnement pour une personne se livrant à des activités LGBT+ et une peine de prison allant de trois à cinq ans pour celle impliquée dans la « promotion » de l’homosexualité.
La Cour suprême, plus haute juridiction du pays, avait été saisie sur le sujet par le journaliste ghanéen Richard Dela-Sky, qui a contesté la constitutionnalité de la loi et par la chercheuse universitaire Amanda Odoi.
Mais le pays pourrait être frappé économiquement. En cas de promulgation, le texte priverait le Ghana d’un financement de 3,8 milliards de dollars de la Banque mondiale. Mais pas seulement, le Fond Monétaire international pourrait aussi bloquer un prêt de 3 milliards dont Accra a grand besoin. Le Ghana étant plongé dans une crise économique accrue depuis.
Reste à savoir l’attitude qu’adopterait la nouvelle administration de John Mahama sur le sujet.
Au Ghana, pays conservateur très religieux à majorité chrétienne, les relations entre personnes de même sexe sont interdites par une loi datant de l’ère coloniale.
Lire aussi : L’Allemagne traduit l’Italie en justice