Devant le stade municipal de Ouagadougou, au Burkina Faso, les donateurs de produits alimentaires se succèdent.
Ils se rassemblent pour préparer le ravitaillement de leurs compatriotes piégés dans des localités contrôlées par les djihadistes. Une pancarte appelant aux dons pour les habitants de la ville septentrionale de Djibo qui sont désormais confrontés à la famine.
La capitale de la province du Soum perd sa population à cause de l’insécurité et de la pénurie alimentaire. Il est passé de 60 000 à quelque 300 000 au cours des dernières années selon Africanews.
Quelques jours plus tôt, un convoi d’aide supervisé par l’armée et se dirigeant vers Djibo a été attaqué par des terroristes, faisant des dizaines de morts et de disparus.
Pour tous, soutenir les habitants de Djibo est un geste humanitaire et un devoir citoyen. « C’est un geste patriotique car c’est aussi le moyen pour tous les Burkinabé de contribuer aussi peu que possible, à la lutte contre le terrorisme », déclare l’ingénieur civil Don Bosco Steeve Zongo.
« Ce sont les terroristes qui nous ont demandé de quitter notre village parce que les soldats qui viennent défendre la population ne peuvent pas tous les tuer. Eux, les djihadistes, sont venus faire la guerre et il n’y aura pas de survivants. Alors nous sommes partis » souligne un vieillard.
207 véhicules, sécurisés par des soldats, devraient livrer des vivres à la ville de Djibo quand tout a mal tourné. Des djihadistes ont attaqué violemment le convoi, tuant sans pitié. L’attaque revendiquée par Al-Qaïda, a officiellement fait 37 victimes, dont 27 militaires.
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