Cinquante migrants ont été informés qu’ils seraient les premiers à être envoyés au Rwanda en Afrique de l’Est dans le cadre d’une politique controversée. Dans une interview avec le Daily Mail, Boris Johnson a révélé le chiffre, disant qu’il s’attendait à beaucoup d’opposition légale. Il rassure que le gouvernement « s’engagerait dans la lutte ».
Ceci marque la première étape du processus. Ces personnes auront entre 7 et 14 jours pour déposer des objections. La ministre de l’Intérieur, Priti Patel, a expliqué que cela signifierait que le processus « prendrait du temps », mais a insisté sur le fait qu’elle ne serait pas dissuadée.
Dans le cadre d’un nouvel accord, les personnes entrées illégalement au Royaume-Uni risquent désormais d’être transportées par avion au Rwanda pour y être réinstallées. La politique a été largement critiquée. Parmi ses détracteurs figurent plus de 160 organismes de bienfaisance, l’archevêque de Cantorbéry, des partis d’opposition et des députés d’arrière-ban du Parti conservateur, dont l’ancienne première ministre Theresa May. Ensemble, ils ont soulevé des questions sur l’éthique, la légalité, le coût et l’efficacité de la politique.
Les agences d’aide ont signalé que plusieurs demandeurs d’asile au Royaume-Uni se cachaient par crainte d’être envoyés au Rwanda. Certains se s’automutileraient, ont déclaré la Croix-Rouge et le Conseil des réfugiés.
Malgré tout, 792 migrants sont arrivés dans de petites embarcations dans la semaine du 2 au 8 mai selon le gouvernement.
Selon le ministère de l’Intérieur, 28 526 personnes ont fait la traversée en 2021, contre 8 466 l’année précédente pour venir au Royaume-Uni.
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