Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a rejeté les inquiétudes croissantes sur une possible avancée djihadiste vers la capitale, affirmant que « la prise de contrôle du Mali par les djihadistes est très improbable ».
Cette prise de position marque la première réaction officielle du gouvernement face aux alertes émises par plusieurs pays occidentaux, qui ont récemment invité leurs ressortissants à quitter le pays
Depuis septembre, des groupes armés affiliés à Al-Qaïda affirment vouloir imposer un blocus du carburant destiné à perturber l’approvisionnement de Bamako.
Cette offensive a provoqué des pénuries temporaires à la pompe, générant de longues files d’attente et entraînant la fermeture de plusieurs écoles. Ce climat tendu a alimenté les craintes d’une nouvelle dégradation sécuritaire.
L’Union africaine a également appelé à une « réaction internationale urgente », un message que Bamako considère comme exagéré et déconnecté de la réalité opérationnelle.
Selon Abdoulaye Diop, les forces maliennes ont réussi à limiter l’impact du blocus et restent pleinement en capacité de sécuriser le territoire.
Il décrit la manœuvre djihadiste comme une tentative de déstabilisation politique, visant à créer un chaos susceptible de fragiliser le gouvernement militaire en place depuis les coups d’État de 2020 et 2021.
« Les groupes terroristes cherchent à provoquer des troubles, mais ils n’ont ni la capacité militaire ni l’ancrage nécessaire pour s’emparer du pays », assure le ministre.
Malgré les tensions, la capitale montre des signes de résilience.
De nombreuses écoles ont rouvert leurs portes cette semaine, et Bamako accueille actuellement une exposition consacrée à la défense, avec une participation notable d’entreprises turques.
Pour les autorités, cette activité économique et institutionnelle témoigne d’un pays qui continue d’avancer malgré les menaces.
Aida Rachel KOUMONDJI(stagiaire)
