Au Tchad, un arrêté du ministère de l’Administration territoriale suspend pour trois mois les activités de sept partis politiques.
D’après cet arrêté, la suspension concerne les formation politiques Les Transformateurs, le Front Populaire pour la Fédération (FPF), le Parti Socialiste sans Frontière (PSF), Les Patriotes (LP), l’Al Takhadoum, le Rassemblement pour la Justice et l’Égalité des Tchadiens (RAJET) et le Parti des Démocrates pour le Renouveau (PDR).
Dans son arrêté, le ministère de l’Administration territoriale reproche à ces formations politiques des troubles à l’ordre public et à la sécurité de nature à porter atteinte à la sûreté de l’État et au bon fonctionnement des institutions républicaines au Tchad.
Par ailleurs, l’arrêté précise que les locaux desdits partis politiques sont fermés durant la période de suspension.
Dans un autre arrêté, le ministère de l’Administration territoriale a annoncé que les activités du groupement dénommé « Coalition des actions citoyens Wakit Tamma » sont interdites sur l’ensemble du territoire national.
Pour rappel, les manifestations qui ont entrainé plus de cinquante morts et plus de 300 blessés au Tchad, le 20 octobre 2022 avaient été organisées par ces partis politiques qui ont été suspendus d’activité au Tchad pendant trois mois.
Lors d’un point de presse dans la capitale tchadienne, Ndjamena, le premier ministre de transition, Saleh Kebzabo, a annoncé des poursuites judiciaires contre les partis (les Transformateurs, socialiste sans frontières (PSF) et Wakit Tamma, organisateurs des manifestations du 20 octobre 2022.
Il a aussi annoncé l’instauration d’un couvre-feu de 18 heures à 06 heures du matin à Ndjamena, Doba et Koumra, où des personnes sont notamment sorties pour manifester contre les autorités de la transition.
« Le gouvernement de la République du Tchad fera régner l’ordre sur l’ensemble du territoire et ne tolèrera plus aucune dérive d’où qu’elle vienne », a-t-il affirmé avec fermeté.
Pour rappel, les opposants et la société civile tchadienne ont organisé ces manifestations pour protester contre la prolongation de la durée de la transition qui était initialement fixée pour 18 mois et plus tard prorogée de 2 ans supplémentaires.
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Avec Anadolu