Au Burkina Faso, L’Unité d’Action Syndicale du Burkina Faso (UAS), a exigé le départ des troupes françaises du pays.
Cette exigence est intervenue trois jours après la chute du lieutenant-colonel, Paul-Henri Sandaogo Damiba, renversé par un coup d’État.
« Le coup d’État du 30 septembre 2022, avec l’annonce d’une implication de la France pour soutenir le président déchu, a bénéficié d’un soutien populaire », a indiqué l’Unité d’Action Syndicale (UAS) dans sa déclaration en date du 04 octobre 2022. Elle a salué l’expression claire du sentiment anti-impérialiste du peuple burkinabè, en particulier sa jeunesse.
Évoquant la question de la domination impérialiste, les syndicats estiment qu’il ne s’agit pas de quitter un giron impérialiste donné pour se mettre sous la coupe d’un autre impérialisme.
« Cela dit, ce qui importe pour nous, c’est la diversification des partenariats, dans le respect de la souveraineté nationale », a soutenu l’UAS.
Dans sa déclaration, l’UAS dénonce les accords léonins de coopération militaire et économique qui lient l’ancienne Haute-Volta à la France et soutient que Ouagadougou doit être libre de coopérer avec les pays de son choix.
Par ailleurs, elle invite les militaires au pouvoir à travailler à la reprise des localités occupées par les terroristes et au retour des déplacées internes dans leurs localités d’origine.
Il nous souvient que le capitaine IbrahimTraoré, chef de la junte burkinabé, a souligné qu’il allait accélérer la lutte contre le terrorisme et nouer des partenariats stratégiques avec d’autres puissances étrangères.
Pour rappel, depuis le 30 septembre 2022, des manifestants favorables au capitaine Ibrahim Traoré, parés des couleurs de la Russie, réclament entre autres, la résiliation des accords de défense avec la France et le retrait des troupes françaises du Burkina Faso.
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