Des audits seront faits dans les entreprises publiques du Burkina Faso. Cette nouvelle annoncée lundi 11 avril a été diversement interprétée. Environ 140 institutions seront auditées, selon Phillipe Nion, contrôleur général d’Etat. Ce contrôle portera sur la gouvernance ; le contrôle des marchés publics, le contrôle du carburant et du lubrifiant, les frais de mission à l’intérieur et à l’extérieur du pays ; les frais de voyage ; les comptes ; les régies d’avance ; les rétributions et les dons divers au bénéfice de certaines personnes. Les instructions ont été données par le président du Burkina Faso.
Les membres de l’ASCE-LC peuvent auditer « les administrations de l’Etat y compris l’Assemblée nationale », a indiqué le contrôleur Nion qui cite l’article 47 de la loi organique portant fonctionnement de l’autorité, délibéré par le conseil national de la transition en sa séance du 24 novembre 2015.
« Une première vague est en cours et concerne trois institutions de la République (la présidence du Faso, la Primature et l’Assemblée nationale) et six ministères (Sports, Infrastructures, Fonction publique, Mines et Carrières, Urbanisme et Finances) », a indiqué le contrôleur général d’Etat. Cette phase va mobiliser environ 120 auditeurs constitués de 23 contrôleurs d’Etat que compte actuellement l’ASCE-LC et des inspecteurs techniques des ministères.
Le Burkina Faso fait-il une chasse aux sorcières?
«Ces audits n’ont rien d’une chasse aux sorcières mais la pleine application des prérogatives de l’ASCE-LC», selon le contrôleur général d’Etat, Philippe Nion. « Le but pour nous, c’est d’identifier s’il y a des points forts, des points faibles, des dysfonctionnements, les causes y relatives et à partir de ces constants, identifier les bonnes pratiques à suggérer ou des recommandations d’amélioration. On pourra aussi s’intéresser à la performance », a-t-il précisé. Néanmoins, on apprend que des personnes seront convoquées pour justifier de leurs trains de vie après avoir servi l’Etat.