Dans un contexte de changement climatique de plus en plus imprévisible, l’agriculture africaine reste l’un des secteurs les plus vulnérables. À l’occasion d’un atelier régional organisé du 16 au 20 juin Lomé par le PARM et la CEDEAO sur la gestion des risques agricoles, nous avons rencontré le Directeur Général de Lorica Assurances. Expert de l’assurance inclusive, il partage ici sa vision, les offres spécifiques de sa structure et les enjeux d’une approche intégrée au service du monde agricole.
Bonjour Monsieur le Directeur. Présentez-vous pour nos lecteurs ?
Bonjour, je suis Adote D. AKWEI,
Directeur Général, le Directeur de Lorica Assurances, une société spécialisée dans le conseil et les services d’assurance. Notre domaine d’expertise se concentre particulièrement sur l’assurance inclusive. Il s’agit d’un segment conçu pour desservir des secteurs économiques généralement exclus des couvertures traditionnelles : le secteur informel et surtout le monde agricole.
Quels sont les différents produits / services de Lorica Assurances ?
Nos produits sont centrés sur la gestion des risques climatiques. Nous proposons des solutions d’assurance adaptées, notamment contre les risques de sécheresse et d’excès de pluie. Ce sont les deux aléas que nous couvrons actuellement.
Mais notre accompagnement va au-delà de la simple assurance. Nous offrons également des services complémentaires : alertes météorologiques, conseils sur les périodes de semis, appui agronomique, accès au crédit agricole et même appui à la commercialisation. Notre objectif est de proposer un véritable écosystème autour du producteur afin d’améliorer ses rendements et sa résilience.
Vous participez actuellement à un atelier régional sur la gestion des risques agricoles. Quel est votre regard sur cette problématique en ce temps de dérèglement climatique ?
La question est plus que jamais d’actualité. L’agriculture, aujourd’hui, est reconnue comme un pilier majeur du développement économique de nos États. Il est donc essentiel de protéger les investissements réalisés dans ce secteur. Les risques sont nombreux et doivent être identifiés, catégorisés, puis atténués grâce à des outils adaptés.
L’intégration systématique de la gestion des risques dans les politiques agricoles est fondamentale. Cela permettra de sécuriser les revenus des agriculteurs, d’améliorer la productivité et de garantir que les programmes de développement atteignent réellement leurs objectifs.
Avez-vous des offres spécifiques par rapport au secteur agricole malgré les défis ?
Absolument. Nous avons conçu des produits qui s’adressent spécifiquement aux exploitants agricoles. Par exemple, lorsque l’agriculteur souscrit en début de saison et que nous suivons les conditions climatiques sur sa parcelle, en cas de pertes avérées à la fin de la saison, il est automatiquement indemnisé. Cela lui permet non seulement de surmonter les pertes immédiates mais aussi de se projeter vers la saison suivante.
Et comme mentionné précédemment, cette assurance est intégrée dans un package complet : services météo, conseils techniques, accès au financement, et accompagnement vers les marchés. C’est cette approche holistique qui fait notre spécificité.
Comment trouvez-vous cette initiative du PARM et de la CEDEAO de vous réunir du 16 au 20 juin 2025 à Lomé ?
C’est une initiative très pertinente. Elle donne l’opportunité aux différents acteurs du secteur de partager leurs expériences, leurs bonnes pratiques, mais aussi les défis rencontrés et les solutions mises en œuvre ailleurs. Le cadre régional est essentiel, car l’union, quand elle est bien organisée et articulée autour de stratégies communes, produit des résultats concrets.
Quelles sont vos attentes au sortir de cette stratégique rencontre ?
Nous attendons que cette rencontre débouche sur des recommandations fortes en matière de gestion des risques agricoles, avec des implications concrètes sur les politiques publiques. Il est primordial que toute la chaîne de valeur agricole — de la production à la commercialisation — intègre des mécanismes de gestion des risques.
Mot de fin
Je tiens à saluer tous les partenaires qui ont permis cette rencontre, ainsi que tous les acteurs engagés dans la transformation de notre agriculture. Chez Lorica Assurances, nous restons disponibles et déterminés à accompagner les producteurs et les gouvernements à travers des solutions d’assurance adaptées et inclusives. Ensemble, nous pouvons faire de l’agriculture un levier de développement durable et équitable pour notre région.
Lire aussi : Bétra, distingué au Gala des 100 entreprises les plus dynamiques du Togo
