Le gouvernement français vient de remettre au Tchad son camp de détachement dans la ville d’Abéché. Le ministre tchadien de la Défense, sa délégation et des responsables français ont participé à la cérémonie. Pour les militaires français, le résultat de plusieurs années de présence dans le nord du Tchad s’est renforcé par des liens forts, non seulement avec les soldats tchadiens mais aussi avec la population locale.
Le Colonel Boris POMIROL, Commandant des Forces Françaises au Sahel a déclaré : « Ces liens sont un témoignage vivant de l’amitié qui unit nos deux peuples et, malgré le départ de nos troupes, cette amitié perdurera. Aujourd’hui, après tant d’années à Abéché, la situation est différente. Le Tchad a renforcé ses capacités et est en mesure de faire face aux défis sécuritaires et humanitaires du Ouaddaï. La restitution du camp aux militaires tchadiens en est le symbole. Ce retrait n’est pas un adieu de la France, mais un « à plus tard » de ses soldats. »
Le ministre de la Défense Issaka Maroua Djamous, qui a salué la décision, a tout de même rappelé que la date limite pour le départ des troupes françaises reste le 31 janvier 2025.
« C’est pour moi l’occasion de réitérer la ferme volonté du gouvernement de respecter les délais fixés, avec le départ définitif des forces françaises du Tchad fixé au 31 janvier 2025. Le 31 janvier 2025 est la date non négociable », a déclaré M. Djamous dans un communiqué.
Abéché, ville du nord du Tchad, est connue depuis des années pour son hostilité à la présence de la base française. Des manifestations réclamant le départ de la base ont toujours eu lieu dans la ville, même si elles ont été violemment réprimées par le régime tchadien dans le passé. Deux jours avant le départ, des colonnes de camions chargés de conteneurs et de matériel lourd ont été aperçues en route vers N’Djamena. Une partie du matériel transitera par le Cameroun pour être acheminé par voie maritime vers la France.
Plus tôt, il y a eu le décollage des avions de chasses de la base d’Adji Kosseï le 10 décembre dernier puis l’évacuation de la base de Faya.
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