Les pays membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) vont-ils revenir en arrière ? L’irréversibilité de la décision des 3 Etats n’est pas un secret. Néanmoins, la CEDEAO a pris une mesure les concernant.
Selon les textes de la CEDEAO, le départ des trois pays doit devenir effectif un an après son annonce, donc en janvier 2025. Ainsi, dès le 29 janvier 2025, le Mali, le Burkina Faso et le Mali ne seront plus membres de la CEDEAO. Les chefs d’États de l’institution ont pris acte de leur notification de départ lors de leur sommet du dimanche 17 décembre au Nigéria. Une période de six mois de transition va s’ouvrir à partir du 29 janvier. S’en suivra une sortie complète si elle est infructueuse.
« Une décision irréversible »
Les régimes militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont prévenu, vendredi 13 décembre, que leur décision de quitter la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) était « irréversible ». Leur décision avait donc prévenu le sommet des chefs d’Etats qui continuent de croire au miracle, à un revirement de dernière minute.
Les trois pays qui forment l’Alliance des Etats du Sahel (AES), tous gouvernés par des pouvoirs militaires, avaient annoncé en janvier 2024 leur volonté de quitter la CEDEAO, une organisation rassemblant aujourd’hui quinze pays et qu’ils jugent téléguidée par l’ancienne puissance coloniale, la France.
« Tout en rappelant la décision irréversible des Etats de la Confédération de retrait de la CEDEAO, les ministres engagent (…) à poursuivre les réflexions visant à convenir des modalités de sortie dans l’intérêt des populations de la Confédération », précisent les trois pays après une réunion ministérielle à Niamey, vendredi.
Comment va se gérer la question de la monnaie ? Les pays de l’AES font toujours partie de l’Union économique et monétaire ouest-africaine et utilisent le franc CFA, une devise dont ils ont évoqué une éventuelle sortie.
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