Un mouvement de foule a éclaté dimanche 1er décembre au stade de N’Zérékoré, dans le sud-est de la Guinée, au cours de la finale du tournoi de football “Général Mamadi Doumbouya”.
Au moins 56 personnes ont été tuées et plusieurs blessées lors d’une bousculade dans un stade de football dans le sud de la Guinée, à la suite d’affrontements entre supporters, a reconnu lundi le gouvernement guinéen.
Les autorités mènent une enquête pour déterminer les responsables de la bousculade de dimanche, a annoncé le ministre de la communication, Fana Soumah. « Les manifestations de mécontentement vis-à-vis des décisions arbitrales ont entraîné des jets de pierre de la part des supporteurs, provoquant des bousculades mortelles », explique le gouvernement dans ce communiqué publié en bas d’écran de la télévision nationale.
Des vidéos ont également montré de nombreuses personnes allongées sur le sol dans ce qui ressemblait à un hôpital, tandis qu’une foule se rassemblait à proximité, certains aidant les blessés. La coalition de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie a demandé l’ouverture d’une enquête. Elle a estimé que le tournoi avait été organisé pour recueillir des soutiens en faveur de l’ambition politique « illégale et inappropriée » du chef militaire.
La Guinée est dirigée par l’armée depuis que des soldats ont chassé le président Alpha Condé en 2021. Elle fait partie d’un nombre croissant de pays d’Afrique de l’Ouest, dont le Mali, le Niger et le Burkina Faso, où les militaires ont pris le pouvoir et retardé le retour à un régime civil.
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